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Son Patrimoine

LE BARROIS.

Le Barrois, dont le patrimoine et l'environnement sont encore préservés, n'échappe pas au risque de banalisation de son paysage bâti du fait de la prolifération des lotissements mal insérés ou de la défiguration des maisons anciennes jusque dans les villages les plus reculés. Pourtant, le paysage architectural traditionnel est très riche, son organisation, sa structure, ses matériaux, sont intimement liés à son environnement proche et à son usage. 

DUCHÉ DE BAR.

L'association a pris le parti de limiter son domaine d'étude et d'intervention au Pays Barrois tel que le définit la loi Voynet (25 juin 1999). Ce périmètre a été choisi pour simplifier l’action sans pour autant ignorer les limites historiques du Duché de Bar qui ont fluctué au cours des siècles.

TERROIR.

En effet le Barrois est une notion particulièrement complexe. Il s’agit du terroir ou « pays » (au sens du pagus gallo-romain qui dénommait ce territoire « Pagus Barrensis ») dont Bar-le-Duc est la ville principale.

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CAPITALE DU COMTÉ.

Mais cette cité ayant été aussi la capitale du Comté puis Duché de Bar durant des siècles, le terme est parfois confondu avec ce territoire qui était, de plus, très tôt divisé (en 1301) entre un « Barrois mouvant » (rive gauche de la Meuse dans la mouvance de la France) et un « Barrois non mouvant » (rive droite de la Meuse située dans le Saint-Empire de fait et fidèle au Duché de Lorraine dont le Duché de Bar était indépendant même s’ils ont eu les mêmes ducs de 1430 jusqu’à leur rattachement à la France en 1766).

PAYS BARROIS.

Comme est venue depuis s’ajouter la notion administrative de « Pays Barrois » qui recoupe plus ou moins le pagus gallo-romain, c’est ce périmètre sur lequel notre association se mobilise, sa taille et sa cohérence semblant plus appropriées pour les actions patrimoniales et culturelles.

Le Château des Ducs de Bar

Le regard du touriste qui visite Bar-le-Duc pour la première fois est obligatoirement attiré par la tour qui domine la ville, la fameuse Tour de l'Horloge, qui semble veiller sur la cité et sur les maisons qui sont accrochées au flanc de la colline et qu'elle surplombe.

Ce que ce touriste ne sait peut-être pas, c'est que cette tour demeure le dernier vestige des constructions défensives que les Comtes, puis les Ducs de Bar avaient érigées et entretenues au cours des temps pour protéger le château où ils avaient établi leur résidence.

Ils ignorent peut-être également que Louis XIV, désireux de mettre fin aux intrigues menées contre la France par le Duc de Lorraine Charles IV, décida en 1670 de démanteler les forteresses du Barrois, y compris les défenses du château de Bar.

Le 30 octobre de cette année 1670, il donna donc l'ordre de procéder à la destruction des murailles et des tours qui, sur l'éperon rocheux que constituait ce que nous appelons aujourd'hui ''La Ville-Haute'', protégeaient le château et ses dépendances. Cédant à la supplique du Conseil de Ville et à la suite de démarches effectuées par deux des plus illustres représentants de la Ville, Louis XIV consent à ce que soit conservée la Tour dite ''du gros horloge''. En effet, assisté du prévôt de la ville Antoine Morel, Jean-Baptiste Alliot, ''médecin ordinaire du roi Louis XIV et de son Château Royal de la Bastille'', obtient de lui, suite à diverses délégations menées tant en Lorraine qu'à Paris, la préservation de la Tour de l'Horloge à Bar-le-Duc. Le 21 novembre suivant, le syndic communique au Conseil de Ville un paquet de lettres envoyées par J.B. Alliot : dans ce paquet se trouve une lettre de cachet volant de Hugues de Lyonne, Conseiller du Roi, adressée au Maréchal de Créqui, Gouverneur de Lorraine et Barrois, enjoignant à celui-ci de ne pas faire toucher «à une tour qui est au milieu de ladite ville, sur laquelle est posée l'horloge, et à deux autres petites tourelles sur lesquelles on a bâti des maisons»). Le sieur de la Platière, lieutenant-colonel du régiment de Lyonnais, chargé de la démolition, passe outre cet ordre et enjoint au maire de procéder à la démolition, usant même de menaces. Prévenu de la situation, le Maréchal de Créqui ordonne à La Platière, qui doit s'y résigner, d'épargner le monument.

La Tour de l'Horloge est sauvée, mais pas les autres tours ni les murailles qui couraient autour du château et sur tout le pourtour de la Ville-Haute.Toutefois, il est bon de préciser que l'importance stratégique du château de Bar, lorsque l'ordre fut donné de démanteler ses défenses, avait déjà considérablement été mise à mal par l'apparition de l'artillerie. Ces défenses, en dépit de la taille imposante des murailles, ne pouvaient résister longtemps aux assauts des assaillants et à la puissance de destruction des boulets que leurs canons étaient désormais capables d'envoyer.

Quant à la magnificence du château lui-même, nous pouvons nous en faire une idée à travers les écrits laissés par l'abbé Renard d'une part1, et par Wlodimir Konarski2d'autre part.

L'abbé Renard la résume ainsi dans son ouvrage (page 28): «Tant que le château fut la résidence ordinaire ou du moins fréquente des Ducs, il fut entretenu en bon état. On y trouvait, surtout à partir de René II, tous les agréments des maisons souveraines: outre le luxe et l'ameublement des appartements, il y avait de vastes jardins peuplés d'arbres rares et de fleurs choisies. On y faisait produire des melons renommés, qu'on envoyait à la maison du prince, quand il était absent; les muscadets et les meilleurs cépages plantés dans une terre préparée avec soin garnissaient les murailles de leurs grappes abondantes. Il y avait dans les dépendances du château des cages pour mettre les faucons et autres oiseaux de proie; et dans les fossés paissaient des cerfs apprivoisés pour fournir la venaison. Tout cela nous donne une idée des splendeurs que renfermait alors le château de Bar.

Bien sûr, il n'en fut pas toujours ainsi: les origines du château, que l'on situe généralement dans la seconde moitié du Xème siècle, sous Frédéric, comte du Barrois, puis Duc de Mosellane, furent plus modestes (Archives départementales de la Meuse, R 100: Mémoires de la Société des Lettres, Sciences et Arts de Bar-le-Duc, troisième série, volume V, 1896, p. 1 à 307.2A. D. de la Meuse: U 1984, ''Bar-le-Duc et le Barrois'', tome premier: ''à travers le vieux Bar''.)

La forteresse, dans sa forme primitive, était certes protégée par de hautes murailles, mais elle ne comportait que quatre tours d'angle. Beaucoup d'autres furent rajoutées par la suite.

Outre le château, on trouvait à l'intérieur des murs une chapelle castrale dédiée à Saint Étienne, très ancienne, qui devint par la suite une magnifique collégiale dédiée à Saint-Maxe.

Mais il fallut attendre la période de la Renaissance, sous le règne de René d'Anjou et surtout de René II, pour que le château acquière ses lettres de noblesse.

À l'inverse, dès que les Ducs de Lorraine et de Bar se fixèrent à Nancy, le château perdit de sa splendeur. N'étant plus qu'occasionnellement occupé, il fut négligé et mal entretenu. Avant même la destruction de ses tours et de ses murailles ordonnée par Louis XIV en 1670, un violent incendie avait ravagé la partie centrale du château le 14 février 1649.

De nos jours, après que les appartements des Ducs qui surplombaient la Ville-Basse, furent démolis au début du XIXème siècle parce que menaçant ruine, il ne subsiste de l'ancien château que l'actuel Musée Barrois, qui abritait la Chambre des Comptes des Ducs et faisait face aux appartements ducaux.

La période dite moderne verra une partie des bâtiments qui constituaient les dépendances du château proprement dit changer de destination. Dès la fin du XVIIIème siècle, les locaux situés dans le prolongement de la Tour de l'Horloge vers l'esplanade du château accueilleront une manufacture de tissage du coton réservée aux orphelins et aux ouvriers sans travail. Ils furent ensuite le siège d'un établissement religieux d'enseignement, dirigé d'abord par des sœurs Dominicaines, puis par un établissement privé de la ville. Une partie de ces bâtiments est aujourd'hui occupée, outre un gymnase appartenant toujours à l'école privée, par un restaurant renommé, par des services du Conseil Départemental de la Meuse, et par une chapelle qui accueille des expositions temporaires d'artistes contemporains, mais qui est récente et n'a rien à voir avec la fameuse Collégiale Saint-Maxe, rasée sous la Révolution.

Le château de Bar-le-Duc, malgré les destructions et les amputations dont il fut l'objet, n'en reste pas moins un lieu privilégié de visite pour les touristes qui parcourent la Ville-Haute, grâce à son Musée, à sa glacière, à son esplanade et à ses jardins, ainsi qu'au point de vue qu'il offre tant sur la Ville-Basse que sur le coteau qui lui fait face et qui se nomme ''Derrière le Château''.

DÉCOUVRIR LE BARROIS.

Vous cherchez un site, un lieu, un monument ou un évènement historique ? C'est ici que sont progressivement déposées les recherches et autres documentations relatives aux richesses du Barrois. 

Circuit découverte de la ville haute de Bar-le-Duc. 

Balade dans la nature, à la (re) découverte du patrimoine ou encore historique, les possibilités sont nombreuses dans la Meuse. En collaboration avec le comité départemental du tourisme, on vous montre le chemin pour profiter de l'été au grand air.

Bar-le-Duc, labellisée « Ville d'Art et d'Histoire », voilà qui vaut bien une découverte du quartier de la Ville-Haute, un des ensembles urbains Renaissance les plus remarquables de France.

Frontons sculptés, pilastres cannelés ou encore gargouilles en surplomb, autant de curiosités qui nous rappellent combien le passé fut prestigieux en ces lieux. Sur la place Saint-Pierre, l'église Saint-Étienne, élégant édifice de style gothique flamboyant nuancé de quelques détails Renaissance, recèle une sculpture troublante qui fascine pour son réalisme et saisit pour sa funèbre représentation: c'est le Transi, œuvre attribuée à Ligier Richier, un squelette, un décharné, un écorché qui a le regard dirigé vers son cœur serré dans sa main gauche qu'il brandit fièrement nous renvoyant à la mort ainsi représentée.

Un panneau explicatif est positionné à chaque point de la balade.

• Le parcours et les haltes

(1,6 km, 1 h), lieu de départ 20 place Saint-Pierre à Bar-le-Duc

  1. Départ de la place Saint-Pierre où se trouve l'église Saint-Étienne qui abrite le Transi de Ligier Richier.

  2. (0,3 km) Le belvédère de la rue des Grangettes : vaste panorama sur la ville basse.

  3. (0,4 km) La place de la Fontaine.

  4. (0,5 km) La Tour de l'Horloge (XIVe s.) : vestige de l'ancien château ducal qui fut sauvé de la destruction par le roi de France grâce à son caractère d'utilité publique.

  5. (0,7 km) Le musée Barrois. Installé dans l'ancien Château-Neuf des Ducs de Bar. Ce musée présente des collections très variées : archéologie, histoire locale, armes et armures, peintures francaises et flamandes, sculptures...

  6. (1,4 km) Le conseil départemental de la Meuse. Cette bâtisse a accueilli l'école normale de filles et fut un hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale, puis une prison pendant la Seconde.

  7. (1,6 km) Retour place Saint-Pierre. Bel ensemble architectural, cette place est le centre névralgique de la Ville-Haute. L'église Saint-Étienne: cette ancienne collégiale gothique abrite un riche mobilier : orgues, autels, bas-reliefs et sculptures.

  8. (1,6 km) L'Hôtel de Florainville. Ce bâtiment doté d'une façade Renaissance abrite le palais de justice.

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